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 besoin d'aide

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AuteurMessage
djenna




Nombre de messages : 2
Date d'inscription : 29/03/2010

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MessageSujet: besoin d'aide   besoin d'aide Icon_minitimeLun 29 Mar - 14:51

Bonjour,je voudrais avoir de l'aide s'il vous plait merci d'avance

Texte A - Jean de La Fontaine : «Le Lion s'en allant à la guerre» (Fables, Livre V, fable XIX, 1668)

Le Lion dans sa tête avait une entreprise1 :
Il tint conseil de guerre, envoya ses Prévôts2,
Fit avertir les animaux :
Tous furent du dessein3, chacun selon sa guise :
L'Eléphant devait sur son dos
Porter l'attirail nécessaire
Et combattre à son ordinaire,
L'Ours s'apprêter pour les assauts;
Le Renard ménager de secrètes pratiques,
Et le Singe amuser l'ennemi par ses tours.
« Renvoyez, dit quelqu'un, les Ânes qui sont lourds,
Et les Lièvres sujets à des terreurs paniques.
- Point du tout, dit le Roi, je les veux employer.
Notre troupe sans eux ne serait pas complète.
L'Âne effraiera les gens, nous servant de trompette4;
Et le Lièvre pourra nous servir de courrier.»
Le monarque prudent et sage
De ses moindres sujets sait tirer quelque usage,
Et connaît les divers talents.
Il n'est rien d'inutile aux personnes de sens5.

1. Une entreprise : le projet d'une action.
2. Prévôts : officiers et magistrats.
3. Dessein : projet.
4. Trompette : désigne celui qui joue de la trompette.
5. De sens : de bon sens.

Texte B - Jean de La Bruyère : «Du Souverain» (Les Caractères, fragment XXIX, 1688)

Quand vous voyez quelquefois un nombreux troupeau qui, répandu sur une colline vers le déclin d'un beau jour, paît1 tranquillement le thym et le serpolet, ou qui broute dans une prairie une herbe menue et tendre qui a échappé à la faux du moissonneur, le berger, soigneux et attentif, est debout auprès de ses brebis; il ne les perd pas de vue, il les suit, il les conduit, il les change de pâturage; si elles se dispersent, il les rassemble; si un loup avide paraît, il lâche son chien, qui le met en fuite; il les nourrit, il les défend; l'aurore le trouve déjà en pleine campagne, d'où il ne se retire qu'avec le soleil : quels soins ! quelle vigilance ! quelle servitude ! Quelle condition vous paraît la plus délicieuse et la plus libre, ou du berger ou des brebis ? Le troupeau est-il fait pour le berger, ou le berger pour le troupeau ? Image naïve des peuples et du Prince qui les gouverne, s'il est bon Prince.
Le faste et le luxe dans un souverain, c'est le berger habillé d'or et de pierreries, la houlette2 d'or entre ses mains; son chien a un collier d'or, il est attaché avec une laisse d'or et de soie : que sert3 tant d'or à son troupeau ou contre les loups ?

1. du verbe paître : manger.
2. bâton de berger.
3. A quoi sert.

Texte C - Jean Anouilh, Antigone, extrait (1944).

[Créon, roi de Thèbes, va devoir mettre à mort sa nièce Antigone parce qu'elle veut enfreindre la loi en enterrant son frère Polynice, traître à l'État. Créon, après avoir tenté de la dissuader, lui justifie sa décision par les contraintes du métier de roi.]

CRÉON, sourdement. - Eh bien, oui, j'ai peur d'être obligé de te faire tuer si tu t'obstines. Et je ne le voudrais pas.
ANTIGONE - Moi, je ne suis pas obligée de faire ce que je ne voudrais pas! Vous n'auriez pas voulu non plus, peut-être, refuser une tombe à mon frère ? Dites-le donc, que vous ne l'auriez pas voulu ?
CRÉON - Je te lai dit.
ANTIGONE - Et vous lavez fait tout de même. Et maintenant, vous allez me faire tuer sans le vouloir. Et c'est cela, être roi !
CRÉON - Oui, c'est cela !
ANTIGONE - Pauvre Créon ! Avec mes ongles cassés et pleins de terre et les bleus que tes gardes m'ont fait aux bras, avec ma peur qui me tord le ventre, moi je suis reine.
CRÉON - Alors, aie pitié de moi, vis. Le cadavre de ton frère qui pourrit sous mes fenêtres, c'est assez payé pour que l'ordre règne dans Thèbes. Mon fils t'aime. Ne m'oblige pas à payer avec toi encore. J'ai assez payé.
ANTIGONE - Non. Vous avez dit « oui ». Vous ne vous arrêterez jamais de payer maintenant !
CRÉON, la secoue soudain, hors de lui. - Mais, bon Dieu ! Essaie de comprendre une minute, toi aussi, petite idiote ! J'ai bien essayé de te comprendre, moi. Il faut pourtant qu'il y en ait qui disent oui. Il faut pourtant qu'il y en ait qui mènent la barque. Cela prend l'eau de toutes parts, c'est plein de crimes, de bêtise, de misère… Et le gouvernail est là qui ballotte. L'équipage ne veut plus rien faire, il ne pense qu'à piller la cale et les officiers sont déjà en train de se construire un petit radeau confortable, rien que pour eux, avec toute la provision d'eau douce, pour tirer au moins leurs os de là. Et le mât craque, et le vent siffle, et les voiles vont se déchirer, et toutes ces brutes vont crever toutes ensemble, parce quelles ne pensent qu'à leur peau, à leur précieuse peau et à leurs petites affaires. Crois-tu, alors, qu'on a le temps de faire le raffiné, de savoir s'il faut dire « oui » ou « non », de se demander s'il ne faudra pas payer trop cher un jour, et si on pourra encore être un homme après ? On prend le bout de bois, on redresse devant la montagne d'eau, on gueule un ordre et on tire dans le tas, sur le premier qui s'avance. Dans le tas ! Cela n'a pas de nom. C'est comme la vague qui vient de s'abattre sur le pont devant vous; le vent qui vous gifle, et la chose qui tombe devant le groupe n'a pas de nom. C'était peut-être celui qui t'avait donné du feu en souriant la veille. Il n'a plus de nom. Et toi non plus tu n'as plus de nom, cramponné à la barre. Il n'y a plus que le bateau qui ait un nom et la tempête. Est-ce que tu le comprends, cela ?

I - Vous répondrez à la question suivante :

Quelle conception du pouvoir est exprimée dans chacun des textes A, B, C ? (3 points).
La réponse à cette question doit être rédigée mais brève, de l'ordre d'une demi page à une page maximum

Il - Vous traiterez ensuite un des trois sujets suivants au choix :

Commentaire :
Vous commenterez, dans l'extrait de Jean de La Fontaine .

Écriture d’invention :
Vous choisirez un contexte précis et, à la manière imagée des textes du corpus, vous rédigerez un récit en prose illustrant ce que vous pensez du pouvoir et se terminant par une moralité.
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